Quelles sont les bonnes pratiques pour prévenir le TMS ?

Mal de dos, cervicalgie, tendinite ou encore fatigue physique chronique, nous sommes tous concernés par ces maux du quotidien qui peuvent devenir des handicaps permanents. Les troubles musculo-squelettiques (TMS), souvent associés à une mauvaise posture ou à des gestes répétitifs, sont de plus en plus présents dans les entreprises.

 Troubles musculosquelettiques (TMS) : qu’est-ce que c’est ?

Les troubles musculo-squelettiques (TMS) représentent l’ensemble des pathologies affectant les tissus situés autour des articulations (tendons, gaines synoviales, nerfs, etc.). Les TMS les plus courants sont les maux de dos (douleurs au cou et au bas du dos), les tendinites du poignet (syndrome carpien) et les maladies vasculaires du coude, de l’épaule ou de la jambe.

Celles-ci sont causées par des gestes répétitifs et sont associées à des efforts excessifs et à une posture extrême. Elle survient lorsque la sollicitation des articulations est trop importante par rapport à la capacité fonctionnelle de la personne.

Découvertes dans les années 1980 à la suite du travail et de son organisation, ces conditions ont longtemps été faussement associées aux modes de vie des gens. Les entreprises ont alors compris l’importance d’un espace de travail bien organisé et se concentrent désormais sur le bien-être au travail, notamment avec l’émergence du métier de Happiness Manager au sein de la fonction RH. Pour en savoir plus sur le sujet, nous vous suggérons de suivre une formation TMS. Cela vous permet de prendre conscience des enjeux liés aux TMS.

TMS : Enjeux sanitaires, sociaux et économiques

Les TMS représentent désormais 87 % des maladies professionnelles en France (selon les données de l’assurance maladie rapportées par Ameli.fr). Plus largement, les TMS sont la maladie professionnelle la plus fréquente dans les pays développés.

• Sur les 200 000 cas de syndrome du canal carpien détectés chaque année en France, 130 000 sont considérés comme « d’origine professionnelle ». Par conséquent, MSD a des problèmes sociaux, économiques et de santé (données de l’assurance maladie) :
• En 2017 (dernières données disponibles de l’assurance maladie), les coûts directs des TMS pour les entreprises en termes de contribution aux « accidents du travail et maladies professionnelles » s’élevaient à près de 2 milliards d’euros (AT/MP) ;
• Pour les salariés, près de la moitié des TMS (45 %) entraînent des séquelles graves et sont à risque de désintégration professionnelle. À noter : la lombalgie est la principale cause d’incapacité avant 45 ans ;

• 30 % des temps d’arrêt sont causés par des TMS ;
• 22 millions de journées de travail sont perdues chaque année à cause des TMS et des maux de dos ;
• En installant un cercle vicieux, la santé et la vie professionnelle des salariés se dégradent :
• Les absences répétées des travailleurs atteints de TMS peuvent affecter la charge de travail d’autres personnes elles-mêmes plus sensibles aux TMS.

Pour limiter les risques de cette pathologie, suivez une formation TMS. Cela vous permettra de vous approprier la démarche de prévention.

Les bonnes pratiques pour la prévention des TMS

Il existe quelques bonnes pratiques pour prévenir le TMS :

Bien régler son siège

Un bon siège doit d’abord pouvoir s’adapter à notre posture, il peut donc être réglé par l’accoudoir de la hauteur à l’inclinaison du dossier. Le reste dépend de toi. Pour régler correctement votre siège, vous devez commencer par la bonne posture. Pour cela, asseyez-vous sur le bas du siège et réglez la hauteur du siège. Vous devez avoir les pieds à plat sur le sol et les genoux à un angle d’environ 90° par rapport au sol. Passez ensuite à l’espacement entre les rails. Vos bras doivent être détendus et près de votre corps. Cependant, si vous n’avez pas d’accoudoirs, d’autres solutions existent.

Vos bras peuvent reposer sur votre banc, mais vos épaules doivent être absolument détendues pour ne pas fatiguer votre cou et provoquer une gêne ou des TMS. Enfin, en ce qui concerne votre dossier de siège, vous devez le régler de manière à être au fond de celui-ci tout en gardant vos bras bien appuyés sur les accoudoirs, vos pieds au sol et vos épaules détendues. Par ailleurs, nous vous conseillons toujours de suivre une formation en TMS pour compléter votre connaissance sur cette pathologie. Cela vous permet de faciliter la compréhension de la démarche de prévention.

Réveillez en douceur votre corps et vos muscles

 À chacun son rythme et son niveau d’endurance, le maître mot est « douceur ». » Réveillez vos muscles et vos articulations avec quelques exercices et étirements doux avant de commencer votre activité. Sans perturber leurs horaires, tout le monde peut prendre les escaliers au lieu de l’ascenseur, parcourir une station et se masser les mains et les poignets pendant le transport. Pourquoi ne pas faire un étirement de 3 minutes sur votre lieu de travail pour échauffer vos articulations, épaules, nuques, poignets, genoux... si possible.

Formation de courte durée pour informer et sensibiliser

La haute direction et les ressources humaines doivent sensibiliser les travailleurs à l’importance de l’ergonomie et les encourager à signaler tout inconfort ou autre signe avant-coureur de TMS ou de maladie. Une courte formation en TMS pourrait être prévue pour démontrer les gestes et postures à éviter et favoriser les bonnes pratiques. Les thèmes pour TMS sont par définition visuels. Une présentation en direct sera plus efficace qu’un document.

Profitez de la lumière extérieure, ajoutez des vitamines

La luminosité est également un facteur majeur dans l’organisation du poste de travail. Souvent négligées, la lumière naturelle et une vue extérieure au niveau des yeux permettent une meilleure concentration et une relaxation corporelle. Dites adieu à la nervosité et au plissement des yeux et concentrez-vous sur l’écran.

Si vous ne pouvez pas aménager votre espace de travail pour recevoir la lumière naturelle, nous vous recommandons de faire une promenade de 5 minutes à l’extérieur. Passez quelques minutes au soleil [au moins à la lumière naturelle si le temps est mauvais] pour faire le plein de « coups de vitamines » dont votre corps a besoin pour fonctionner correctement. De plus, l’éclairage de la voiture doit être légèrement en avant ou sur le côté, afin de ne pas bloquer la ligne de mire ni éblouir les personnes.

Enfin, veillez à régler la luminosité de l’ordinateur. Le réglage du « mode nuit » ou l’utilisation de lunettes anti-lumière bleue peuvent aider vos yeux à se reposer. Votre posture peut également jouer un rôle important. En effet, vous devez respecter une distance d’environ 70 cm entre vos yeux et l’écran. De temps en temps, si nécessaire, vous pouvez déplacer votre regard vers l’horizon et revenir lentement vers l’écran. Et pour compléter le tout, une nouvelle fois, nous vous recommandons de suivre une formation en TMS. L’équipe de la formation conçoit et développe des prestations sur mesure afin de
prévenir les pathologies professionnelles (TMS, mal de dos, échauffements, stress, RPS, gestion des agressions…).